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Hijab Butch Blues; Non-Occidental Queerness, The Importance of coming out...
Hijab Butch Blues - a recommendation
byu/noona_huck inlatebloomerlesbians
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A non western view on coming out - from ”Hijab Butch Blues: a memoir”
byu/laundrybag29 inactuallesbians
Quelle est la pire situation qui pourrait arriver ? -If not kicking you out of the house. La culture du Coming-out. Faire son Coming-out. “Coming out of the closet”. Se montrer et se rendre visible. Si seulement c’était aussi facile.
Il a déjà été démontré que face aux violences systémiques, être visible devient dangereux et peuvent mener à l'exposition a des comportements dangereux quotidien.
Chaque jour, un corps marginal va à l'encontre de la vision d’un gouvernement capitaliste raciste cishet islamophobe etc.… par sa simple existence dans l’espace publique.
Tel un lancer de dé avec un désavantage, Ce corps se retrouve vulnérable dans des espaces cruels et deshumanisants avec un petit pourcentage de s’en sortir intacte.
-You failed a d20 saving throw with all the disavantages in the worlds.
Faire son coming out. Un rite de passage pour une grande partie de la communauté queer. “Une manière de s’affirmer. Un événement important et libérateur dans la vie d'un individu, car cela peut être le premier pas vers l'acceptation de soi et le début d'une vie plus authentique.”
Ou est-ce que je veux en venir ? Bien qu’étant un exutoire et un acte cathartique pour de nombreuses personnes, Il peut aussi causer de la confusion et même de la violence.
Pour une personne queer dans une culture non occidentale, c’est encore plus vrai.
Lamya.H dans son livre, malgré la persistance de son entourage parle du fait qu’elle ne fera jamais son coming out à sa famille : Ils ont grandi dans des cultures qui expliquait la queerness comme une chose anormale et presque maladie. Ils n’ont pas de proches, d’entourage proches ouvertement queers. Un coming out dans cette situation est très souvent douloureux pour les deux partis ; situation de beaucoup de personnes dans le même cas comme observé sur le post Reddit plus haut.
Je voulais parler d’Hijab Butch Blues, un mémoire d’une personne anonyme queer non blanche qui, malgré des différences sur nos situations, touche beaucoup cette petite communauté- moi compris. On y suit un.e auteurice queer racisé et son combat interne entre la validité de son identité en tant que personne et dans sa foi. Une réappropriation du Qu’raan, des hadiths sacrés et une réinterprétation des grands noms de l’islam lui permettent une déculpabilisation face à son identité propre.
"Maryam is a dyke. Isn’t it obvious? [...] Isn't it obvious? Doesn't it make sense? She lives alone in a mosque with no one else around, no one to monitor what she does or whom she meets up with, and not a person in the world for company.[...]And I know, I know she was pious. I know that she was always aware that God was watching. But there's no hesitation, not even for a second. She doesn't like men. Not handsome ones, or well-proportioned ones-these things don't even register for her. No man has ever touched her, she says. She hasn't let them; she hasn't been interested. Maryam is a dyke."
Lamya parvient à travers la religion à se trouver dans un milieu où la queer culture est taboue (et très bien caché). Mais arrivé à l'âge adulte et habitant désormais en Occident. Iel est exposée à une communauté queer plus visible est affirmée. Cette dernière, qu’iel fréquentera avec enthousiasme, lui amènera de nouveaux questionnements et problématiques ; Notamment celle du coming-out qui, dans son nouvel environnement, est perçu comme the “authentic gay experience”.
"As if it would be that easy to tell my parents, as if it even feels possible. My parents, who live across an ocean in a country where queerness operates so differently, isn't openly discussed, isn't an identity. My parents, who don't know any openly queer people. Who have only heard about homosexuality sin, as disease, as something that must not be named. [..]I wouldn't be able to hold them, wouldn't be able to tell them that still love them, that I'm still the same me. My parents wouldn't get it, and they wouldn't have anyone around them who'd get it, either: not friends, not family, no peer-support groups, nothing. They wouldn't even have the words to understand my queerness, words that aren't derogatory in the language we speak to each other. How does it make any sense to tell them I'm queer?
Pour moi, le coming-out n’est pas une option envisageable. Tout comme Lamya et beaucoup d’autre, ma famille vient d’un environnement social qui ne voit pas le genre et la sexualité. Et je n’ai donc aucune volonté de causer un tumulte qui irait bien au-delà du simple rejet familial. Je sais que je me mets en danger et pas seulement moi.
Je n’ai jamais ressenti le besoin de faire mon coming-out. La question ne se posait même pas lorsque j’etais plus jeune et je n’ai jamais eu à le faire depuis que je suis en étude supérieur car j’ai la chance d’être de travailler dans des environnements safes pour la plupart et de rencontrer des personnes qui ne systématisait une vision hétero cisgenre occidentale à tout ce qui’iels voyait. On n’assumait rien de moi et donc je suis devenu très casual à propos de ça.
Les jeux auxquelles je jouais plus jeune- c'est toujours le cas- m’imposait un rôle, me proposait de choisir entre plusieurs avatars/genres/personnages (je variais) ou n’en avait rien à faire complètement et nous donnaient des personnages “Blank slot” dont l’histoire, le genre ou la personnalité importaient peu. (nb : Undertale où le débat des genres de Frisk et Chara est toujours en cours depuis 2013)
Numériquement, la notion de coming-out est floue. Il est possible de le faire. Tout comme il est possible en quelques clics de se recréer une nouvelle identité numérique qui peut être aux antipodes de la dernière en date ou bien du nous “irl”.
Mon identité est telle que je souhaite sur l’instant et sans remise en question possible. Cela va au-delà du roleplay : On vit et incarne notre personnage virtuellement. On EST le personnage.
L’anonymat numérique efface cette question la plupart du temps.
Cette métamorphose constante virtuelle permet je trouve doublier l’existence de corps irl et donc ce désir de le montrer ; de Come out.
Je suis ce fermier hargneux qui s’installe dans une petite ville pour fuir la vie citadine. Je suis aussi cette demi-elf barde qui mesure 2m qui voyage pour se débarrasser d’un parasite. Ou encore ce personnage insomniaque qui rêve de son amour idéal. Ou ce 7eme humain qui tombe dans des souterrains habites par des monstres enfermes depuis des décennies. Je suis un.e joueur.euse/lecteur.ice anonyme et la personne qui crée se site internet.
Je suis tout ça à la fois et ça me rend extrêmement powerful.